À l’état sauvage, le chinchilla vit sur les hauts plateaux de la Cordillère des Andes. C’est un milieu hostile, où la végétation est sèche, pauvre et monotone. Trois types de végétaux lui servent alors de nourriture.
D’abord, des plantes herbacées, qui constituent l’alimentation de base de l’animal. Les deux plus fréquentes sont Nasella chilensis, une herbe assez courte qui pousse en touffes sur les rochers, et une herbe plus haute (de 50 à 60 centimètres), à la tige épaisse, connue en Amérique latine sous le nom de « Nudillo », dont les chinchillas raffolent tellement qu’elle servait à les appâter pour les piéger.
Il existe également de nombreuses variétés de cactus, dont les chinchillas consomment soit les feuilles, soit les troncs, les fleurs ou les fruits. Enfin, certains buissons fournissent à l’animal leur écorce, leurs feuilles ou des fruits séchés. Il s’agit, entre autres, de Lagunoa glandulosa, de Bridgesia ou de Cassias.
Quant à l’eau, le chinchilla n’en trouve, dans son milieu naturel, que par le biais de la rosée du matin : il doit donc se procurer le reste dans les aliments eux-mêmes. Le chinchilla s’est adapté à toutes ces contraintes en développant un système digestif particulièrement complexe (qui digère notamment la cellulose, ce dont l’homme est incapable) et très long (plus de 3 mètres, une dimension considérable vu la taille de l’animal).
Cet appareil très spécialisé et adapté à un milieu spécifique ne peut par conséquent gérer un afflux d’aliments totalement inconnus de lui, comme le sucre, le chocolat, les bonbons, etc., et cela même si le chinchilla manifeste beaucoup d’enthousiasme pour ces denrées. Nous y reviendrons un peu plus loin dans le paragraphe sur les friandises.